Un reporter de guerre en Ukraine témoigne...
L'envoyé de Sky News en Ukraine, le journaliste Seifeddine Amri, était sur le plateau de Midi Show de ce jeudi, pour revenir sur son expérience, lors de sa mission de couverture du confit russo-ukrainien.
Il a indiqué que la guerre n'est pas des photos, mais la misère et le malheur des hommes, c'est aussi la peur et la prudence d'un côté et la force de l'autre.
"Quand la misère atteint son summum, c'est là qu’apparaît le côté humain du journaliste", affirme-t-il.
Le voyage de Seifeddine Amri a commencé en Tunisie où il s'est envolé pour la France, ensuite pour Bucarest pour arriver, enfin, aux frontières russo-ukrainiennes.
Le premier sentiment que le journaliste a eu en arrivant en Ukraine, était la tristesse. Il a, en effet et selon ses propos, pris conscience que la guerre avait bel et bien commencé et qu'il fallait faire preuve de courage.
L'invité a déclaré que les derniers jours, il a été confronté à des scènes douloureuses, quand les bombardements ont commencé à se rapprocher du lieu où il était. "L'équipe de Sky News a eu alors pour consignes de porter les casques et d'être extrêmement vigilante", précise-t-il.
"Nous étions appelés à faire preuve de professionnalisme et de courage, mais on oublie que le journaliste est d'abord un être humain et quand la situation est aussi tragique, ce côté prend le dessus", considère l'intervenant.
Et de poursuivre : "Le journalisme peut sembler un métier agréable, passionnant mais il est exercé avec des techniques et des règles bien précises. Il faut, par exemple, savoir où se placer, ne pas être dos aux confrontations. Il faut aussi savoir se protéger, tout en oeuvrant à transmettre l'information par l'image", explique-t-il. .
L'intervenant a, par ailleurs, insisté sur l'importance des langues pour pouvoir saisir, comprendre et communiquer.